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Le 30 Mai 2024, l'événement "Restitution de l'appel à projet Agroécologie et Alimentation : Moteurs de la Transition Écologique" s'est déroulé dans une atmosphère à la fois studieuse et conviviale, rassemblant 25 participants engagés.

Organisée pour diffuser les résultats et expériences accumulés, cette rencontre a aussi permis de dresser un état des lieux approfondi sur l'agroécologie et l'alimentation dans la Haute Vallée de l'Aude.

Raphaël Soulier, coordinateur de la coopérative Audyssées, et Delphine Gallois, présidente de l'association les Imaginaires en Transition, ont inauguré cette session par un exposé des actions menées depuis 2021. Ils ont mis en avant les travaux réalisés pour sensibiliser et impliquer les citoyens dans la transformation écologique à travers des ateliers participatifs et des initiatives éducatives.

Benoît Prévost, maître de conférences et enseignant-chercheur à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3, a ensuite détaillé pendant quarante minutes les résultats d'une recherche-action étalée sur deux ans. (rapport à retrouver prochainement sur le site internet www.audyssees.fr). Sa présentation a mis en lumière les difficultés que le projet a rencontrées, notamment autour des défis financiers soulignant un arrêt de financement d'un an qui a fortement impacté l'équipe et la dynamique mobilisatrice.

Claire Mauquié, une éco-pionnière qui transforme notre façon de penser l’autonomie alimentaire et la biodiversité végétale, est venue directement d' Elne pour nous partager son expérience et expertise. Depuis une dizaine d’années, elle se consacre aux questions d'autonomie alimentaire, de la souveraineté alimentaire et à la promotion de la diversité alimentaire. Avec une expérience internationale enrichissante, notamment à Taïwan, où elle a travaillé sur des projets de forêts comestibles en milieu urbain, Claire apporte un souffle nouveau à l’agroécologie.

Elle nous rappelle qu'il y a 200 ans, nous consommions entre 300 et 500 espèces alimentaires, contre seulement une soixantaine aujourd'hui. Pourtant, dans un climat tempéré, nous avons le potentiel d'exploiter jusqu'à 7000 espèces alimentaires !

À Elne, elle a lancé des projets innovants comme le marché de la Terre, favorisant les circuits courts et renforçant les liens entre producteurs et consommateurs. Claire ne se contente pas de parler d'écologie, elle crée des espaces verts urbains, transformant les parkings en jardins et utilisant des eaux grises pour l'irrigation.

Pascal Huteau nous a présenté les actions de Aimer’Aude, une association du Val du Faby, dont l'objectif est de créer et entretenir des liens sociaux et amicaux aux travers d’activités, sorties et loisirs etc. L’association est née autour d’un besoin de partage et d’un intérêt commun pour la beauté de la nature de la Haute Vallée de l’Aude.

Céline Angot de l’association Cap Heol nous a partagé ses initiatives inspirantes et sa démarche. Fondée en 2005 en Bretagne, l'association a établi ses racines dans la Haute Vallée de l'Aude au printemps 2017. Depuis lors, elle a développé la forêt-Jardin de Cap Heol.

Une forêt-jardin représente l'apogée d'un écosystème comestible en permaculture. Elle intègre diverses essences forestières, un verger, un potager, des fleurs, des plantes aromatiques, médicinales, tinctoriales, et bien plus encore. Cette structure est organisée en plusieurs niveaux pour favoriser une diversité maximale de l'écosystème, tandis que le sol reste sauvage et non retourné.

Depuis 2017, l'association a planté plus de 600 arbres et arbustes fruitiers, ainsi que de nombreuses plantes aromatiques et médicinales, contribuant ainsi à la biodiversité et à la préservation de l'environnement local.

Enfin, Jean-Claude Pons à réagi sur la nécessité d’avoir des élus sensibilisés aux questions écologiques pour appuyer les projets portés par les citoyens, en félicitant la ville de Cahors et de Elne pour les initiatives prises, que Claire Mauquié à précédemment exposé. Il invite tous les citoyens sensibles à ces questions d’investir les conseils municipaux de leurs ville pour participer activement à ces questions. Il a partagé son expérience de 4 ans qu’il a animée dans le cadre du PTCE avec l'association fruit et légume en terroir Haute Vallée de l’Aude, dont l’objectif était d’alimenter la boucle locale avec des produits locaux. Une expérience qui fut un échec, en dépit de l’énergie consacrée. La cause de cet échec, il l’a exprimé en prenant l’exemple de la carotte : coût de la carotte locale 1,95€, coût de la carotte bio de sicile 1,05€, coût de la carotte conventionnelle d’espace 0,68€. Tant que le prix de l’énergie qui permet d’amener des carottes de sicile jusque dans la Haute Vallée de l'Aude est insignifiant, il est impossible d’avoir une production locale.

Une table ronde avec les participants à ensuite été organisée, chacun d’eux à pu s’exprimer sur le sujet tout en cherchant des solutions et des actions à mener avec les conclusions tirées de l’appel à projet. Les différents éléments discutés lors de la table ronde seront transcrits sur le rapport du projet disponible à partir de juillet sur notre site internet.

Enfin, nous avons partagé un repas préparé par l’Exquilibre de PREMA, un festin 100% végétal et abondant qui a ravi tous les palais, concluant parfaitement cette matinée riche en échanges et en inspirations.

 

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